Vous pouvez considérer l’eau comme une substance chimique composée de molécules H2O, et lui prêter des propriétés purement physiques. C’est votre droit.
Ou vous pouvez, comme les animistes, la considérer comme un élément mystique, royaume d’entités bienveillantes ou hostiles. C’est une option.
J’ai toujours été fasciné par l’eau, qui tient une place de choix dans mon univers.
Si vous y plongez votre main, la forme de vos doigts se modifiera au gré des ondulations. Vous vous confronterez aux notions de surface et de profondeur, de réflexion, d’opacité, de transparence et de suggestion. Vous promènerez votre regard aux frontières du visible, en un lieu où vacillent les certitudes. Un espace où je me sens particulièrement bien.
Je suis de ceux qui ne doutent pas de la mémoire de l’eau, ni même de son intelligence émotionnelle. Ce qui équivaut, purement et simplement, à croire en la transcendance.
De là à déduire que notre façon de considérer l’eau reflète la qualité de notre regard, il n’y a qu’un pas. Un pas que je franchirai sans hésitation.
HR